Huiles essentielles : une exploitation à fort potentiel

Madagascar dispose des ressources naturelles suffisantes et considérables pour exploiter la filière des huiles essentielles. Ajouter à cela la forte demande en huiles essentielles pour l’agroalimentaire ou encore le cosmétique ainsi que le soutien de plusieurs organismes pour le développement de cette filière, l’huile essentielle est aujourd’hui en seconde place dans l’exportation de Madagascar vers l’Inde.
Catégories d’huiles essentielles et mode de production :
On distingue deux grandes catégories d’huiles essentielles.
- Les produits traditionnels qui proviennent des anciennes exploitations coloniales tels que le girofle, l’ylang-ylang ou encore le poivre.
- Les nouveaux produits qui sont des espèces introduites dans le pays ou endémiques et qui ont fait leur apparition vers les années 1980. Il s’agit entre autre du Ravintsara, le niaouli ou encore le gingembre.
La majorité des plantes aromatiques et médicinales existants sont des plantes endémiques de Madagascar. Sur les 25 espèces de plantes mises en exploitation, on en dénombre 11 espèces destinées à la collecte, 14 sont cultivés et 95% de la production sont destinée à l’exportation.
L’exploitation des huiles essentielles peut se faire de deux manières différentes : l’exploitation artisanale et le système semi et industriel.
On rencontre souvent les sites de production près des plantations des matières premières afin de minimiser les frais. A titre d’exemple : la cannelle se retrouve à Toamasina, Mananjary, Maroantsetra tandis que le géranium est retrouvé à Antananarivo qui possède un sol ferralitique.
Huiles essentielles malgache face au marché mondial.
En général, ce sont les nouveaux produits et ceux endémiques de Madagascar qui sont les plus demandés sur le marché international, à savoir le vétiver, la menthe ou encore le géranium. Ce dernier constitue d’ailleurs 70% de la valeur des exportations en matière d’huiles essentielles grâce à sa qualité supérieure. Quant aux huiles essentielles dites traditionnelles telles que le girofle et l’ylang-ylang, les pays de destinations sont surtout l’Europe et les États-Unis.
65% des exportations d’huiles essentielles de Madagascar vont vers le marché européen avec un besoin estimé à 4 milliard de dollars US, tandis que pour le marché des Etats-Unis, le potentiel de demande se chiffre à 3 millions de dollars.
Il est à noter que la grande île assure la moitié du besoin mondial en huiles essentielles.